Voici 8 stratégies simples et incontournables pour exercer une influence positive sur les jeunes en matière de pratiques numériques*
Naviguer sur Internet
Pour être en mesure de guider les jeunes dans leur utilisation d’Internet, il est utile de s’y sentir à l’aise, soi-même.
S’amuser à explorer les multiples dimensions d’Internet est un moyen d’y arriver.
Devenir rusé
Apprendre à reconnaitre les stratégies de marketing, comme les courriels et textos suspects, peut aider à mieux aiguiller les adolescents.
Pour accompagner les jeunes vers des pratiques Internet sécuritaires, il est bon de savoir y débusquer les possibles écueils et de devenir de plus en plus futé pour y faire face.
Être curieux
Poser des questions aux jeunes au sujet de leurs activités sur Internet fait partie des stratégies gagnantes pour les accompagner vers le développement de saines pratiques numériques. Ce, avec simplicité et, surtout, avec un intérêt sincère.
Ils peuvent nous surprendre en prenant plaisir à partager leurs connaissances et leur univers avec les adultes qui les entourent.
Garder la communication ouverte et cultiver une relation de confiance
Une communication régulière et ouverte permet aux jeunes de se sentir compris et en confiance avec leurs parents et avec les autres adultes significatifs dans leur vie.
Il est préférable d’éviter de porter des jugements sur leurs comportements sur Internet. L’attitude à privilégier est plutôt de les aider à réfléchir à la portée de leurs gestes, à leurs répercussions et à résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Établir des règles et veiller à leur respect
Il importe de fixer des limites claires en termes d’usage des technologies numériques.
Comprendre le point de vue des jeunes et tenir compte de leurs besoins (sommeil, activité physique et autres) sont deux stratégies qui aident à bien encadrer les moments, lieux et durées des utilisations qu’ils en font.
Éduquer
L’éducation des adolescents, en matière de pratiques numériques, se fait au quotidien, à travers la communication. Elle se nourrit des situations vécues, des essais et erreurs, inévitables.
Éduquer les jeunes aux pratiques numériques saines nécessite d’être présent pour les aider à développer des comportements sains et sécuritaires.
Miser sur le développement du jugement critique des jeunes
Pour outiller les jeunes face aux différents risques liés à leurs pratiques numériques, la meilleure protection consiste à les accompagner, au jour le jour, dans le développement de leur esprit critique.
Comment ?
En leur donnant l’occasion d’exprimer leurs idées sur les sujets qui les intéresse et d’en débattre. Puis, en aidant les jeunes à réfléchir et à prendre de bonnes décisions dans les situations réelles – prendre ou non un emploi étudiant, prendre parti dans un conflit, etc. - auxquelles ils sont confrontés, au quotidien.
Agir en modèle
Pour favoriser une relation saine et modérée des jeunes avec les appareils numériques et les médias sociaux, il faut aussi leur montrer la voie.
Ainsi, il revient aux adultes de prendre conscience de leurs propres pratiques et de ne pas oublier que les enfants font d’abord ce qu’on fait, pas ce qu’on dit.
Un mot sur le darknet* (Internet clandestin)
On pourrait dire qu’il n’existe pas un Internet, mais bien des Internet.
Le darknet est en fait un regroupement de réseaux Internet fermés, c’est-à-dire que leur contenu n’est pas public ou indexé par les moteurs de recherche comme Google.
Ces réseaux clandestins ont notamment pour but de stocker, de partager et d’accéder à des contenus confidentiels, tels des informations bancaires ou des dossiers médicaux. Ils contiennent une quantité massive d’informations sensibles qui se trouvent maintenant en format numérique, sur Internet.
Ils ont aussi pour but de rendre les auteurs des publications difficiles à retracer.
Pourquoi des jeunes naviguent-ils sur les darknets?
De plus en plus de gens sont préoccupés par la protection de leur vie privée, en particulier sur Internet.
Plusieurs utilisent les darknets, non pas pour en faire un usage qui serait répréhensible, mais bien pour protéger leur anonymat. En effet, de nombreux mécanismes visent à brouiller les traces de ceux qui utilisent les navigateurs destinés aux darknets.
À vrai dire, ces darknets, inaccessibles au grand public par le biais des moteurs de recherche, contiennent cinq fois plus d’informations que le « web de surface », en raison de la quantité massive d’informations qui se trouvent maintenant en format numérique.
Faut-il s’inquiéter si son jeune utilise les darknets?
Il est inutile de diaboliser les darknets, qui ne sont en réalité que des zones d’Internet où la confidentialité des usagers est mieux préservée que sur le « web de surface ».
Tout comme il est inutile de tenter de le prohiber, ce qui pourrait s’avérer être une vaine entreprise.