Les jeunes sont constamment branchés et, plus que jamais, sursollicités et stimulés. Ils le sont d’autant plus dans le contexte actuel de la pandémie de la COVID-19.
Leurs environnements, scolaire et social, les amènent à consacrer davantage leur temps et leurs intérêts sur les écrans.
Une réalité reconnue par les experts du CHU Sainte-Justine qui se préoccupent des impacts de cette surexposition aux écrans sur la santé et le bien-être des jeunes.
Des conseils pour apprendre à se déconnecter
En ce temps de pandémie, le recours aux technologies présente des avantages inégalés. Les médias sociaux favorisent la création et le maintien de liens entre les jeunes et permettent d’entretenir des liens significatifs avec les membres de leurs familles. De plus, l’utilisation des technologies de l’information en contexte scolaire permet de garder contact entre les élèves et leurs enseignants.
Toutefois, les risques associés à l’usage excessif des écrans de toutes sortes doivent être connus des parents dont l’accompagnement est essentiel pour favoriser la sécurité et le bien-être de leurs jeunes, à l’ère de la pandémie et du numérique.
L’équipe de la Clinique de médecine de l’adolescence du CHU Sainte-Justine et le Centre de promotion de la santé reconnaissent l’importance pour les jeunes et leurs parents d’une saine utilisation des écrans.
Le Dr Sébastien Bergeron, pédiatre spécialisé en médecine de l’adolescence, a pu constater, au cours des derniers mois, plusieurs effets de la surutilisation des écrans chez les adolescents. De plus, nombreux sont les parents dans son bureau, à se sentir impuissants et démunis, ne sachant plus quoi faire pour déconnecter leur adolescent de ses écrans sans qu’une crise ne survienne à chaque fois.
Les conséquences
Les conséquences d’une mauvaise utilisation des écrans sont multiples.
Sur le plan physique :
- Sédentarité
- Baisse de la durée et de la qualité du sommeil
- Moins bonnes habitudes alimentaires,
- Maux de tête et de dos, problèmes visuels
- Fatigue
Sur le plan psychologique :
- Isolement
- Symptômes dépressifs et anxieux
- Perturbation de l’image corporelle
Sur le plan social :
- Conflits familiaux
- Baisse du rendement scolaire
- Cyberprédation
- Risque réel et même accru de développer une cyberdépendance dans le contexte de la pandémie
C’est dans cet esprit que la campagne PAUSE, élaborée par Capsana, lance jusqu’au 13 décembre 2020, une offensive visant à promouvoir une utilisation équilibrée des écrans et de faire connaître aux jeunes et aux parents les bienfaits de la déconnexion.
Cette vaste campagne propose aux parents et aux jeunes une kyrielle d’outils, de ressources, de défis pour profiter des bienfaits des pauses sans écran.
On y trouve une invitation aux jeunes à vivre une expérience de déconnexion pour prendre soin d’eux et à se donner des défis de déconnexion : sans écran, sans réseaux sociaux, sans jeux vidéos ou sans streaming.
Quelques conseils pour une utilisation équilibrée des écrans
- Penser à éliminer les notifications visuelles et sonores sur son téléphone.
- Lors d’une réunion, dans un cours, en présence d’un ami, penser à fermer son ou ses écrans pour être pleinement présent.
- Une bonne habitude : ne pas consulter son téléphone pendant les repas. Une belle façon de partager un moment en famille ou entre amis.
Le saviez-vous?
- Au Canada, 42 % des enfants de moins de 9 ans, 55 % des jeunes de 10 à 13 ans et 77 % des ados de plus de 14 ans possèdent leur propre cellulaire avec une connexion Internet.
- Au Québec, on estime que près de 18 % des jeunes du secondaire seraient à risque de développer une utilisation problématique d’Internet.
- Au Québec, un jeune de 12 à 24 ans sur cinq se divertit devant un écran, 35 heures ou plus par semaine
- Si on calcule la distance parcourue en scrollant, c’est l’équivalent d’un édifice de 12 étages de haut par jour.
- Parmi les jeunes, 36% se réveillent au moins une fois par nuit pour consulter leur téléphone.
- Plus le nombre de médias électroniques dans la chambre des jeunes est élevé, plus leur sommeil est affecté.
- La télévision et les jeux vidéo pourraient contribuer à accroitre les problèmes d’attention chez les adolescents.
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