La pratique d’activités sportives favorise la santé et le développement des jeunes. Il peut cependant arriver qu’à l’occasion d’une partie de hockey, de football ou d’une autre activité comme le cheerleading, l’enfant se blesse et reçoive un choc qui cause une commotion cérébrale. Les conséquences peuvent être considérables tant sur le plan physique que psychologique. C’est une situation qui préoccupe de plus en plus les milieux sportifs, scolaires et de la santé.
La commotion cérébrale ou traumatisme crânio-cérébral léger (TCCL) est une blessure au cerveau qui a une influence sur son bon fonctionnement.
Elle se produit lorsqu’un déplacement rapide et violent de la tête provoque un mouvement de va-et-vient du cerveau à l’intérieur du crâne.
Saviez-vous que ?
- Les commotions cérébrales peuvent aussi survenir chez les enfants de moins de 5 ans, dans des situations autres que dans les activités physiques et le sport. ex : chute sur la glace ou dans les escaliers
- Les jeunes ont un risque plus élevé que les adultes de subir une commotion cérébrale
- Le protecteur buccal ne permet pas de prévenir les commotions cérébrales. Il permet de protéger des blessures les dents et la bouche
- Il n’est pas nécessaire de perdre connaissance pour qu’il y ait commotion cérébrale. Il se peut qu’un coup entraîne une commotion cérébrale même s‘il n’y a pas eu de perte de conscience
- Le port du casque est important pour éviter des lésions sévères à la tête. Cependant, il ne permet pas de prévenir les commotions cérébrales car il n’empêche pas le déplacement du cerveau à l’intérieur de la boîte crânienne
Les commotions cérébrales peuvent être causées par:
- Un impact direct à la tête
Exemples : impact d’un ballon sur la tête, coup de bâton à la tête, collision entre la tête et la surface de jeu
- Un impact indirect porté à une autre région du corps
Exemple : un joueur frappe son adversaire dans le dos. La tête de l’adversaire est alors projetée brusquement vers l’avant et provoque un déplacement du cerveau dans la boîte crânienne.
Visualisation d’un impact à la tête

Source : Parachute Canada Comment se produit une commotion cérébrale ?
Une commotion cérébrale peut survenir autant dans les loisirs, lors d’une séance d’entraînement que lors d’une compétition sportive.
Comment reconnaître une commotion cérébrale ?
Les lésions de la commotion cérébrale ne sont pas visibles, mais certains signes et symptômes peuvent aider à la reconnaître. Une commotion cérébrale a des répercussions autant sur les plans physique, cognitif qu’émotif.
Signes et symptômes physiques
- Maux de tête
- Nausée
- Étourdissement
- Troubles de vision
- Sensibilité au bruit
- Sensibilité à la lumière
- Perte de conscience
- Amnésie : ne pas se souvenir de ce qui s’est passé avant, pendant ou après le traumatisme
- Perte d’équilibre et de coordination
- Diminution des aptitudes de jeu
Changement au niveau du comportement
- Irritabilité
- Réaction émotive excessive
- Tristesse
- Anxiété
Troubles cognitifs
- Troubles de mémoire
- Troubles de concentration
- Confusion : ne pas se souvenir du lieu, de l’activité, des adversaires
Troubles de sommeil
- Dormir plus qu’à l’habitude
- Dormir moins qu’à l’habitude
- Difficulté à s’endormir
- Somnolence
Signes et symptômes d’une commotion cérébrale1
Soyez attentif lors d’un contact !
Les signes et les symptômes peuvent apparaître :
- Immédiatement après l’accident
- Quelques heures après
- Le lendemain de l’accident
Que faire en cas de commotion cérébrale ?
Consulter rapidement un médecin
Si votre enfant présente l'un des symptômes suivants2 :
- Enfant difficile à réveiller, diminution de l'état de conscience
- Convulsions
- Maux de tête sévères ou qui augmentent
- Vomissements répétés
- Confusion ou irritabilité qui augmentent, comportement inhabituel
- Douleur intense au cou
- Difficulté à marcher
- Difficulté à parler
- Trouble de vision
- Faiblesse, picotements ou engourdissements dans les bras ou les jambes
Conseils
- Si vous, votre enfant ou une personne de son entourage (un coéquipier, un entraîneur ou un professeur) soupçonne des signes et/ou des symptômes de commotion cérébrale, il faut lui faire cesser immédiatement la pratique de l’activité physique ou sportive
- En aucun cas, l’enfant ne doit retourner à ses activités sportives, le jour même de l’accident, car il s'expose au risque d’une seconde commotion. Les dommages au cerveau risquent alors d’être plus sévères et mener à :
- À la fin de sa saison de sport
- Des séquelles à long terme
- Dans les 24 heures suivant l’accident, assurez-vous que votre enfant ne demeure jamais seul et que les signes et les symptômes qu’il ressent soient bien notés.
- À court terme (au moins 48 heures), le repos est à privilégier pour se rétablir d’une commotion cérébrale. Il convient également de :
- Éviter les activités qui requièrent un haut niveau de concentration (devoirs, lecture, jeux vidéo), les activités sportives et l’utilisation des écrans (ordinateur, téléphone intelligent, télévision)
- Le retour à l’école et aux sports se fait simultanément jusqu’à certaines étapes charnières. Les démarches de retour aux activités scolaires et aux activités physiques sont détaillées ci-dessous3.
Consultez la boîte à outils pour plus de ressources.

* Tirés du dépliant TRAUMATISME CRANIOCÉRÉBRAL LÉGER (commotion cérébrale) Conseils pour la reprise graduelle des activités intellectuelles, physiques et sportives produit par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS)
- La majorité du temps, les symptômes d’une commotion s’améliorent grandement, dans les 7 à 14 jours qui suivent l’accident. Si les symptômes de votre enfant s’aggravent ou persistent au-delà de 4 semaines, il est recommandé de consulter un médecin.
Pour prévenir les commotions cérébrales